samedi 25 août 2007

On devrait cloner notre ministre de la culture

(Se référer à l’Orient du samedi 25 août, page 4)

Et avoir ainsi plusieurs Tarek Mitri.
Et clouer le bec à certains de nos politiciens -que dis-je certains- à tout ceux qui paradent continuellement sur nos chaînes et qui s’envoient des insultes dignes des pires voyous, eux qui sont censés donner l’exemple à tout ces jeunes qui ne jurent que par eux et qui les suivent comme des moutons de Panurge !
Tarek Mitri serait-il le seul homme sensé, conscient parmi nos dirigeants ?
Une pièce de théâtre géante devrait être montée, libre de toute censure, (dites ? pourquoi les talk shows télévisés ne sont-ils pas soumis à la censure, au fait ???) afin que tout ces dinosaures de la vie politique puissent enfin laver leur linge sale, évacuer leurs vieilles rancoeurs et vexations d’une manière saine et inoffensive…et passer à autre chose.
Qu’ils prennent donc en exemple, à leur tour, ces jeunes qui font un travail sérieux et bénéfique sur eux-mêmes, aidant, par ricochet, tout un peuple à soigner ses vieilles blessures d’une manière positive et constructive.
A quand donc, une énorme esplanade en place et lieu de ce camp qui pourrit le centre ville, et nous pourrit la vie, pour que soient exorcisées, digérées et enterrées toutes les douleurs passées ?
Unissez-vous, gens du théâtre, et montez-nous donc un gigantesque spectacle digne de ce nom qui fasse exploser, une fois pour toutes, ce cancer purulent qui métastase à l’infini.

jeudi 26 juillet 2007

Ka bayté

C’est comme ça qu’on dit “ chéri” dans mon village natal, ka bayté, ma maison.
Dans mon autre village, on dit Ghallété (ma moisson)
Et ailleurs, encore, 7ayété, albé, 3youné, raou7é, 7achichet albé, nour 3aynayé…
Mais restons, pour l’heure, à Bikfaya, ce village de mon enfance, de mon adolescence, de ma courte vie de jeune mariée et de cette autre, tellement salvatrice, de jeune maman, puis de moins en moins jeune et, probablement, celui de mes vieux jours…si j’y arrive.

Bikfaya, nom composé en fait, très ancien, de langue syriaque.
Beit Kefaya, la maison en pierre ou la maison rocheuse.
MAISON. Quelle chance merveilleuse de posséder une maison en un temps où s’élèvent des immeubles qui ressemblent a des prisons!
C’est une maison ouverte, on entre, on sort, on est dedans, dehors, en un instant, elle renferme, avec le jardin qui l’entoure et sous le regard immuable des aïeux, Wanis et D3aibes, la mémoire de générations successives.
A l’occasion d’une nuit passée l à, dans un besoin pressant, urgent, impérieux et vital d’échapper à la tension de la ville et surtout à ses BRUITS ! Les souvenirs ont afflués, pêle mêle, sans chronologie aucune, s’emmêlant, se chevauchant, ignorant souverainement la notion de temps.
La fête des fleurs a Bikfaya, avec ses corseaux fleuris, son ambiance bon enfant et les amis qui affluaient de partout.


Les déjeuners de mouloukhie les dimanches, table ouverte.
Les ballades à Naas ou à Delb, à pied ou à vélo. Naas, célèbre pour son eau à haute teneur en fer et Delb, pour son sable rouge qui maculait, années après années, nos shorts et nos pantalons à force de dévaler les pentes sur nos arrière- trains !
Le chocolat mou de Bachir, bien avant qu’il ne devienne une chaîne.
Le cinéma de mon village. Que de souvenirs dans cette salle ou l’on pouvait fumer, emmener snoopy, le charmant cocker d’A.M. Ou l’on ouvrait les volets à l’entracte et d’où mon père est venu, un jour, me tirer par l’oreille (la honte !) parce que j’y étais avec un petit ami qu’il n’approuvait pas.
Ledit copain qui m’apprenait à conduire, à l’age de 15 ans, sur sa magnifique Ferrari sur la route de Klei3at.
Abou Nassif, le boulanger, un vrai de vrai ! Et Emm Nassif qui déconseillait sévèrement, et le plus sérieusement du monde, à ma mère le port du « bantlaoun » arguant que ça empêchait d’avoir des enfants.
Les érbené, délicieuses petites brioches rondes, légèrement sucrées, sur lesquelles l’on se rue encore aujourd’hui, avec nostalgie, lorsque l’on en trouve.
La boutique de Aisar Amer ou l’on passait des heures, avec les enfants, à choisir les feux d’artifice du 15 aout et du 15 septembre.
Les brindilles de pins que l’on récoltait en vue des « abboulés » de ces soirs là.
Les puzzles de 5000 pièces, merveilleuse thérapie collective, pendant que Beyrouth croulait sous les bombes. Ces projectiles qui ont même sauvagement violé notre doux abri en 1979.
Les bains de soleil à poil.
Et William ! Qui montait sur la lunette des wc de l’étage supérieur, inoccupé, de son château, pour se rincer l’œil.
Et Dib, qui puait la chèvre à des kilomètres, mais qui avait les meilleurs arichés et jebné khadra.
Les match boxes enfouies dans le sable, sous les balançoires.
Le bassin ou pas un poisson rouge n’a pu survivre, mais dans lequel pas un enfant qui n’y ait fait un involontaire plongeon.
Les pêchers, les pruniers, les pommiers, la vigne.
Les rosiers, les marguerites, la lavande.
Les grenouilles, les lézards, les cigales.
Les sauterelles et les lucioles, pratiquement disparus.
Partis ? Comme nos jeunes ?

Ils s’en vont, tous. On dit « c’est la vie » qu’est ce que ça veut dire ? C’est aussi la vie de rester, non ?
Pas un jeune qui reste. Tout le monde s’en va. Et l’on demeure dans son monde déserté, abandonné, avec l’envie de pleurer.
Depuis quand les femmes ont-elles cessé de pleurer quand partent les hommes ou les enfants grandis ?
Fatiguée de malheur, de tristesse, de morts, (tous les jours, l’hélicoptère de l’hôpital Rizk passe en rase-mottes au-dessus de nos têtes ramenant son lot de soldats blessés de Nahr El Bared) de départs….

On dirait que le monde se détruit a plaisir, se dirige vers un devenir éphémère. Le présent n’est qu’un instant vacillant destiné à disparaître. La terre s’érode, les glaciers bougent, la canicule ravage l’Europe, brûlant les forets, 500 morts, rien qu’en en Hongrie, la grande Bretagne fait face à ses pires inondations depuis 60 ans….Déplacement perpétuel des choses vers le chaos….
Stabilité ? Vain mot de nos jours.
Il faut vivre un instant après l’autre, comme ils viennent.
Carpe Diem.

mardi 26 juin 2007

Vendredi Saint ou Lundi de Paques?

Vendredi Saint ou Lundi de Paques?

La grande question que voila !
Les gens tombent comme des mouches, le pays va à la dérive, l’économie à vau-l’eau, les armes affluent de toutes parts, le terrorisme métastase, des morts, des estropiés des traumatisés…et quel est le souci majeur de nos chers ministres ?
Vendredi Saint ou Lundi de Paques?

C’est du délire ! De qui se moque-t-on ?
Je me demande ce que les libanais ont fait de mal pour que tant d’épreuves leurs soient envoyées. Je me demande si nous méritons les souffrances qu’on nous inflige, le sort qu’on nous réserve.
21 juin. Fête de la musique. Fête des barrages et des chicanes inutiles, fête de la fouille : de la voiture, du sac à main, du corps…au prochain attentat arrivera-t-on jusqu'à nous fouiller le trou du c ???
Témoignage d’un témoin oculaire qui a eu les tympans atteints lors du dernier attentat qui a coûté la vie a Walid Eido, son fils et bien d’autres innocents : Ce monsieur était en train de se faire minutieusement fouiller la voiture afin d’avoir le droit d’entrer au bain militaire lorsque l’explosion a eu lieu à quelques mètres de là. Comble de l’absurde !

Cependant, si tout craque, si tout cède, nous serons balayés…Il convient donc de résister et de ne pas désespérer.
Petite bonne nouvelle dans tout ce marasme, un joyau architectural du Beyrouth des années 20 et 30 est sauvé. L’immeuble Barakat, construit sur le bien-fonds numéro 1237, devenu ces dernières années un dépotoir et ayant subi des dommages importants durant la guerre civile, a été récupéré par la Municipalité de Beyrouth qui va en faire un « Musée de l’histoire de Beyrouth ». Merci Bertrand Delanoé !
Une belle maison bourgeoise de style néo-ottoman, construite en deux temps :
- Par Youssef Aftimos, pour commencer, en 1924, grand nom de l’architecture libanaise, connu pour y avoir introduit le style mauresque et ayant à son actif aussi, le bâtiment de la Municipalité de Beyrouth, construit en 1927, et le Grand Théâtre, en 1929.
- Terminée en 1932, par Fouad El Kozah.
Cet immeuble résidentiel est situé à l’intersection de la rue Sodeco et de la rue de Damas, laquelle séparait en deux la capitale durant les guerres successives de 1975 a 1990, exactement sur ce qui a été appelé, à l’époque, ligne de démarcation, ou ligne verte. L’immeuble fut occupé par les milices et les francs-tireurs dans les années 70 et servit d’avant-poste défensif jusqu'à la fin des années 80. Sa façade, qui n’était plus qu’un décor criblé d’impacts d’obus symbolisant cette guerre violente et fratricide, est actuellement recouverte d’un beau trompe-l’œil fort prometteur.

Etant arrivés à un point ou à force de ne plus croire en rien, on est prêt à croire en tout….

Ce véritable projet muséologique est en bonne voie et déjà sur les rails, et ce, avec la collaboration de la Direction Générale des Antiquités et la contribution des différents savants et archéologues qui ont participé aux fouilles du centre-ville dans les années 90.
Il faut impérativement préserver la mémoire culturelle et présenter un tableau global de l’histoire de Beyrouth.

L’immeuble va donc être réhabilité et le musée comprendra, en sus des deux bâtisses dont il est constitué, un patio intérieur avec verrière et un autre édifice qui sera probablement construit à l’arrière, sur la partie du terrain qui donne sur la rue Monnot.
Les salles d’expositions contiendront des objets retraçant l’histoire de Beyrouth à travers les ages, allant du néolithique jusqu’aux temps modernes (le mandat français, la guerre civile), en passant par les différentes étapes, byzantine, islamique, araméenne, phénicienne, perse, hellénistique et romaine. Il y aura aussi des salles de conférence, de projection, un café, une librairie, des boutiques….

L’ouverture de ce « Musée de la Mémoire » aurait du coïncider avec les jeux de la francophonie qui sont censés avoir lieu au Liban du 6 au 19 septembre 2009.
J’avis oublié que l’on pouvait faire des projets à si long terme !

mardi 12 juin 2007

Ain Ouzain, au coeur du Chouf

En hommage à Talal El-Hassanieh.

Talal le bohémien, l’érudit, le sage qui avait une âme d’enfant.
Si généreux, si lucide, si avisé…
Tellement plein d’amour et de tolérance envers les autres qui le lui rendaient bien, surtout les jeunes, auxquels il a beaucoup appris, mais dont il apprenait énormément aussi.
1959 a été, semble-t-il, une belle et riche année dans ta vie, Talal. En 2006, l’épreuve du « open hart » a été surmontée en grande partie, à Ain Ouzain, ton village natal.
Un an après, un chauffard en a décidé autrement. Il t’a fauché sur un de ces trottoirs sur lesquels tu avais pris l’habitude de faire de longues marches pour roder ton tout nouveau cœur.
Un de ces jeunes que tu aurais pu rencontrer à ton QG, le Torino, au lieu d’avoir rendez-vous avec la mort.
Ain Ouzain
Selon certaines sources, le nom de Ain Ouzain découlerait du mot d’origine syriaque « ain osé », désignant la lance, et plus exactement, la pointe de la lance et aurait été obtenu au terme d’une lente transformation sémantique, selon d’autres, le mot se référerait plutôt à « l’œil de l’oie ».
Cela pourrait être, tout simplement, deux lettres de l’alphabet.
C’est, en tout cas, et quelque soit l’origine de son appellation, un charmant petit village de quelques 1600 habitants, juché à 1050 mètres d’altitude, dans un cadre verdoyant comme il y en a encore au Liban dès que l’on s’éloigne un peu de la capitale envahie, étouffée, par le béton, qui se distingue par son style architectural, mélange de tradition et de modernisme.
Lorsque l’on observe le village en amont, les toits de ses bâtiments soulignent sa présence en formant un horizon de tuiles rouges.
D’une superficie de 500 hectares, le village de Ain Ouzain (caza du Chouf, mohafazat du Mont-Liban) est situé à une cinquantaine de kilomètres de Beyrouth et à neuf kilomètres de Beitedine, son chef-lieu.
Le caza du Chouf est l’un des six cazas de la mohafazat du Mont-Liban. Le fleuve Damour marque sa limite nord, et El Aouali, sa limite sud. Il s’étend de la cote méditerranéenne à l’ouest, pour remonter vers les sommets de la montagne du Barouk qui marquent sa limite orientale, à 2000 mètres d’altitude, et regroupe plusieurs villes ayant joué un rôle essentiel dans la politique libanaise sous le règne ottoman, telles que Baaqline et Deir El Qamar, qui sont devenues aujourd’hui des centres d’activités touristiques et culturelles.
Ain Ouzain est accessible par les routes du Barouk, de Deir el Qamar-Kfar Nabrakh, de Jezzine-Moukhtara, de Baaqline ou encore de Beitedine, une région qui correspond bien aux descriptions des orientalistes romantiques du 19eme siècle, une des plus belles du Liban, ayant préservé ses espaces verts et l’architecture villageoise.
On trouve à Ain Ouzain de nombreux vestiges archéologiques comme les traces du passage d’une antique source d’eau datant de l’époque phénicienne, par exemple, des jarres romaines, des grottes et des cimetières anciens, de vieilles tombes creusées dans la pierre, des pressoirs de caroubiers ou encore, les vestiges d’une mosquée aujourd’hui disparue. Le village se modernise tout en gardant son exquis caché et regroupe un grand nombre d’associations éducatives, sociales et sanitaires dont l’ « Association Sanitaire des Druzes », association privée la plus importante au niveau régional. De plus, une unité de traitements des déchets hospitaliers sera bientôt implantée dans son hôpital.

Repose bien, Talal, dans ce petit coin de paradis au si joli nom.

mardi 29 mai 2007

Abou Dhabi, ville aux multiples visages, dynamique, visionnaire, cosmopolite

Exemple type de symbiose entre modernité et tradition, la capitale des EAU (j'ai toujours pensé que c'était Dubai, et je ne suis pas la seule!) mérite bien ce nom de ville aux multiples visages. Je viens d'y passer 12 jours et je me suis souvent posée la question: "ou suis-je?" En plein désert ou dans une des ces denses forets d'un coin d'Occident? Au palais des mille et une nuits, sous les magnifiques dorures de l"Emirates Palace, ou plutôt, a Broadway, en sortant de la salle de spectacle dudit hôtel après avoir été transportée par la magie du jazz grâce à la comédie musicale "Chicago"? Dans un parc fleuri de la capitale britannique ou dans une rue surpeuplée de Bombay? Au Japon, peut être, à admirer la dextérité d'un chef...philippin, bardé de couteaux aiguisés de toutes les tailles? Au Pakistan, dans chaque taxi? Au Canada? Au Caire?
Ville de tous les possibles, de tous les mélanges.
Ville de l'île de Saadiyat dédiée à l'art sous toutes ses formes et dans toute sa splendeur.
Ville des filles en mini jupes qui côtoient, dans les malls, les altières emirati drapées de leurs voiles noirs qui laissent discrètement deviner un jean brodé ou un nombril dénudé.
Ville de l'alcool qui coule à flots dans certains endroits, mais où il faut un permis spécial pour pouvoir acheter une bouteille de vin, et gare à celui, ou celle, qui se fait arrêter, pour une raison ou une autre, après avoir mangé un baba au rhum.
J'ai habité le quartier de Khalidia, convivial et pratique. J'y ai acheté de la labné et du pain arabe ainsi que le meilleur café, chez Maatouk, moulu sur place et de délicieuses mangues indiennes.
J'ai sillonné l'Abou Dhabi mall, de long en large et j'y ai découvert le café Alfredo, devenu mon QG pendant tout mon séjour: internet, délicieux espresso et musique latino a gogo.
Le Marina mall n'est pas en reste. On y a retrouvé Mahboob et son pick up à deux reprises, Camille et moi, après avoir traîné de lourds chariots de meubles destinés à son adorable appartement de l'immeuble Madi, entre Ikea et Home Center, non sans avoir admiré, entre temps, la magnifique fontaine centrale et avoir bu un café au Star bucks, sous un artificiel ciel nuageux.



J'ai déjeuné avec Camille, tous les midi, chez Ziara, restaurant libanais qui fait de la mouloukhie, du chiche barak, daoud bacha, kafta....de la vraie cuisine libanaise, quoi! Ou à l'Airlines Restaurant où l'on s'est délicieusement brûlé le gosier au chicken tikka massala.
Jeudi 24 mai. Faut-il reparler de cet horrible soir, de la chute de Camille à la piscine du Beach Rotana, de l'ambulance et de l'hôpital Khalifa? Peut-être juste pour mentionner le professionnalisme de Joseph Antoine et l'extrême gentillesse de Maral, Zeina et Georges.
Vendredi, samedi, week end calme à Abou Dhabi. Ah oui, parce que vendredi passé a été consacré à la mythique Dubai!
Dubai, donc. Où se dresse, sur sa propre île artificielle, un des plus hauts hôtels du monde, le splendide Burj Al Arab (321 mètres) qui ressemble à une immense voile blanche jaillissant des eaux bleues du Golfe.
Son contrepoint, sur le front de mer, est le Jumeirah Beach, en forme de vague.

Mall of the Emirates. Ski Dubai. Fascinant! Doudounes sur deshdeshes. 40 degrés a l'extérieur, -4, a l'intérieur. Le monde à l'envers, diraient certains. Mais pourquoi n'aurions nous pas la même réflexion face aux piscines chauffées des villes dont les températures peuvent atteindre - 30 et - 40 degrés au plus dur de l'hiver?
Mais Dubai, c'est aussi le quartier de Dira, loin des gratte ciel époustouflants, mélange de verre coloré et de béton, flambants neufs, des autoroutes aux voitures luxueuses, un charmant petit quartier indo pakistanais, populaire, fait de chair et de sang (et de sueur!) pittoresque et coloré.
A 4 heures de l'après midi, moment de prière au temple hindou, les petites échoppes se remplissent de paniers de fleurs et fruits à offrir en hommage aux Dieux.
C'est aussi l'adorable café Al Wakil, d'ou l'on peut admirer le gracieux, et savant, ballet des 3ebbaras tout en tirant sur son narguilé.
Mais retournons au calme, et néanmoins riche, week end d'Abou Dhabi.
Déjeuner au Bateen Marina avec Maral, Zeina et Coco H. Films nuls au Marina cinéma et Bollywood au cinéma National, après une virée chez Mansoor video, le mieux achalandé de tous les EAU. "Shoot out" nous a tenté avec son accrochant "based on true rumours", une trouvaille! Mais le film étant trop violant à notre goût du moment, on sort demander gentiment la permission, immédiatement accordée, de changer de salle. Et là, nous avons eu notre romance bollywoodienne, "Cheen Kum", dans laquelle le tragique destin de la petite Sexy nous a arraché des larmes.
A quelques rues de là, mais tellement ailleurs, un petit verre au Hemingway...
Sans aucune prétention de futurologue, je pense que ces pays du Golfe feront, de plus en plus, parler d'eux.
Chear up!
Le retour à Beyrouth s'est fait en chute libre, c'est le moins que l'on puisse dire, et cela n'a rien avoir avec les qualités indiscutables du pilote qui a posé son avion en douceur.
La chute vertigineuse, pénible et surtout douloureuse, est morale et tient au fait que les passagers ont été bousculés, que dis-je? Pratiquement écrasés par les gardes de corps d'une première dame qui rentrait aussi d'Abou Dhabi, dans l'allée centrale de l'avion, avant même de mettre pied à terre, dans ce pays que l'on ne peut s'empêcher d'aimer avec nos tripes mais dont on finit par se demander si lui nous aime.

Je viens d'apprendre que ces dix derniers jours de ce mois de mai 2007, le circuit Empire, dans tout Beyrouth, a enregistré 22 entrées dans les salles de cinéma.

vendredi 25 mai 2007

Alfredo

Ah la la la la je vais me lâcher la, je me sens pleine de "borborygmes" !!!! Je vais faire comme Berurier, sans aucun complexe, promis juré.
Merci Cam, après les émotions d'hier, on avait vraiment besoin de ce moment de détente...
Alors, hier.........Hello! au Beach Rotana comme d'hab, vers 7 heures du soir après le boulot (de Cam, évidemment) piscine, bar pieds dans l'eau, chope de bière qui flotte et tout le tintouin, dernières nouvelles sur le blackberry: Kasparov prend la tête de l'opposition anti Poutine en Russie, camouchou est content, il saute comme un gamin pour aller dans la piscine et HORREUR, il glisse et tombe fortement, très fortement! sur son dos. Le souffle coupe, impossible de respirer convenablement pendant plusieurs looooooongues minutes. C'est horrible de voir son fils s'étouffer sous ses yeux, indescriptible sensation d'impuissance totale.
Joseph Antoine, gérant de l'hôtel depuis sa construction (13 ans), libanais francophone a appelé une ambulance, celle de la police de Dhabi, pendant que j'ameutais M et Z et que je suppliais G de ne pas me quitter. D'ailleurs, ce charmant jeune homme a passé les 2 heures suivantes quasiment accroché au jean et aux chaussures de Camille! Secouristes tunisien, Ghazi, et philippin, Ronnie, une fois bien sanglé sur le brancard, minerve et tout, direction Khalifa hospital, pas Corniche hospital, Dr B : c'est pour les femmes! radios, attente stressante, mais ouf, ça va. Rien de cassé. Les couleurs reviennent et on va dîner, sans beaucoup d'appétit cependant, au Pregos. (Beach Rotana de nouveau ou Joseph Antoine nous débrouille une table, un exploit pour un jeudi soir a Abou Dhabi) .
Ce vendredi matin, au Alfredo de l'Abou Dhabi mall, création du borborygme dépotoir... A suivre...